Le Pao Pereira


L’extrait Pao pereira du Dr Beljanski est dérivé de l’écorce (extrait amer de la partie interne de l’écorce) de l’arbre amazonien Geissospermum vellosii, plus connu sous le nom de « Pao pereira ».

Le Pao pereira, aussi orthographié Pau pereira, est un arbre bien connu, originaire d’Amérique du Sud. Cet arbre, utilisé en médecine traditionnelle depuis plusieurs siècles, est également très présent dans la culture populaire sud-américaine.

De nombreux documents relatifs à son usage traditionnel ont été publiés au cours des trois derniers siècles au Brésil, en Bolivie, en Guyane française, mais également en Italie, en France et en Angleterre.

L’usage traditionnel du Pao Pereira


Le Pao pereira, aussi orthographié Pau pereira, est un arbre bien connu, originaire d’Amérique du Sud. Cet arbre, utilisé en médecine traditionnelle depuis plusieurs siècles, est également très présent dans la culture populaire sud-américaine.

De nombreux documents relatifs à son usage traditionnel ont été publiés au cours des trois derniers siècles au Brésil, en Bolivie, en Guyane française, mais également en Italie, en France et en Angleterre.

Pao pereira : une monographie qui remonte à 1848


Le 7 Décembre 1848, Ezequiel Correa Dos Santos présente sa thèse à la Faculté de Médecine de Rio de Janeiro. Ce document est, de nos jours, considéré comme la première monographie officielle sur le Geissospermum vellosii (Pao pereira). La troisième partie de son étude porte sur vingt et un cas thérapeutiques (p. 17 “Therapeutica”).  Avant d’entrer dans les détails de chaque cas historique, Ezequiel Correa Dos Santos résume son étude en indiquant que “L’administration d’écorce de Pao Pereira fut bénéfique dans les cas d’induration des tissus, de diarrhée chronique, d’hémorragie, d’asthénie, et d’érysipèle”.

Le sujet est repris en 1879 par le « Medical Times » (vol. X p. 276 -Philadelphia) qui publie un article de deux pages consacré au Pao pereira. Après une description du mode d’extraction de l’alcaloïde pereirina, le Dr Torres Homem, Professeur de Médecine Clinique à l’Académie de Rio de Janeiro, constate « qu’il n’y a pas de médecin au Brésil qui n’ait obtenu de bons résultats en utilisant cet extrait dans le traitement des fièvres intermittentes ». Il mentionne en particulier le cas d’une patiente où la quinine ne donnait pas de résultat, mais qui fut guérie grâce à des bains quotidiens et des prises orales d’extrait d’écorce de Pao pereira.

 Le Pao pereira pour « rester en bonne santé »

« Remèdes anti-malariens en Guyane française : Connaissance des comportements et des pratiques”, Journal d’Ethnopharmacologie, publie une étude portant sur 117 personnes issues de 5 groupes ethniques et de nationalités différents, et indiquant qu’en Guyane française, un extrait alcoolique de Geissospermum vellossii (Pao pereira) est bu préventivement dès qu’apparaissent les premières fièvres.

“Il était surprenant de voir que le plus important et renommé des anti-malariens d’Amazonie, le Geissospermum spp., était peu employé de façon curative, mais au contraire utilisé davantage de façon préventive”. Selon un questionnaire soumis par les auteurs de l’étude, le Pao pereira est consommé en priorité pour « rester en bonne santé».

Avec le recul du nombre de cas de malaria, le Pao pereira continue d’être considéré comme très utile, mais les raisons de son usage ont évolué.

« Une écorce précieuse » du Brésil

La revue brésilienne de plante médicinale “Revista Da Flora Medicinal” (numéro 9, sept 1942, Rio de Janeiro) offre une illustration botanique et une description de l’arbre.

L’article précise que cette « écorce précieuse », « d’un des arbres les plus communs et les plus connus au Brésil, est à disposition de tous les herboristes » et conclut : « la racine de Pao pereira est considérée comme le meilleur tonic et fébrifuge de la flore brésilienne. »

Dans le « Livro verde das plantas medicinais e industriais do Brasil », 1965, l’usage thérapeutique du Pao pereira est décrit comme « un excellent tonique et un remède puissant contre les fièvres intermittentes ».

Il est également recommandé pour les problèmes digestifs, le manque d’appétit, les douleurs d’estomac et la constipation.

19ème siècle, l’Amérique du Nord découvre le Pao pereira

C’est certainement à l’occasion des grandes expositions universelles de la fin du 19ème siècle, en Europe et en Amérique du Nord, que ces continents découvrirent le Pao pereira et ses bienfaits.

Le Pao pereira fut présenté lors de l’Exposition Universelle de Philadelphie et inclus dans la brochure : “Brésil à l’Exposition Universelle de 1876, Philadelphie” – “Medicinal plants” (p. 61). Il est intéressant de noter la distinction, déjà faite dès 1876, entre le Geissospermum vellosii et une espèce botanique présentant une vague ressemblance et appelée Aspidosperma.

Le Journal Américain de Pharmacie de 1895 recommande le Pao pereira comme tonique et anti-fiévreux, notamment pour combattre les fièvres périodiques.

L’index Merck de 1907 signale que les racines de Geissospermum Vellosii (Pao pereira) ont des effets antipéristaltiques et anti-fiévreux.

L’Europe s’intéresse au Pao Pereira

L’Europe s’intéressa également, assez tôt, au Pao pereira : en 1884, le «Medical Times» de Londres publie dans «Notes, Queries and Replies» (p. 443), un commentaire signé de Richard G. Daunt : « l’efficacité de la pereirine est extraordinaire, et j’ai souvent observé ses succès après l’échec de la quinine ».

En France, la même année, le Dr. Tibiriça de L’Union Médicale écrit dans « La revue des journaux » (p.429), « la Pereirine (extraite de l’écorce du Pao pereira, Geissospermum leave) est plus efficace que la quinine dont elle double l’action thérapeutique en même temps qu’elle empêche les mauvais effets quand elle est poussée à une dose élevée. »

En 1887, en Belgique, le Journal de Médecine, de Chirurgie et de Pharmacologie qualifie le Pao pereira de « Nouveau remède » dans la note suivante : « l’alcaloïde Pereirine serait supérieur à la quinine contre les fièvres paludéennes. La dose de 2 gr de chlorhydrate est à prendre 4 heures avant l’accès ».

En 1933, à Milan, en Italie, dans le « Medicamenta, Guida Teorico-pratica per Sanitari », le Pao pereira est listé comme fortifiant et fébrifuge.

Les scientifiques européens s’intéressent désormais à analyser ce précieux produit avec les moyens de la chimie moderne.

En Belgique, en 1959, Puisieux publie un article sur la nature de quelques uns des alcaloïdes du geissospermum Vellosii (Pao pereira) (Ann Pharm Fr. 1959 Oct-Dec ; 17:626-33.)

En Savoir Plus :

  • Mirko Beljanski a choisi la variété Geissospermum Vellosii, ou Geissospermum leave Velloso du Pao pereira, pour ces extraits. En savoir plus ICI
pao pereira en gélules
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