Les symptômes du cancer de la prostate s’imposent à partir du stade T3 avec des problèmes de miction, diurnes et nocturnes, et des douleurs. Puis, stade T4 avec des métastases, douleurs osseuses dans les hanches, cuisses ou rachis lombosacré, poumons, foie… Cette tumeur progresse sous l’action, en particulier, de la testostérone produite par le testicule, il est de ce fait hormonodépendant. Il est classé selon sa localisation en quatre stades.
Symptômes du cancer de la prostate ?
La plupart des hommes atteints d’un cancer de la prostate ne présentent aucun symptôme au stade initial. Dix ans peuvent s’écouler avant l’apparition des premiers symptômes. Le cancer de la prostate est, par ailleurs, un cancer d’évolution généralement très lente. Il est donc plus fréquent de décéder avec un cancer de la prostate que des suites de ce cancer.
Quand des symptômes sont présents, ils sont liés à l’augmentation de la taille de la prostate (troubles mictionnels tels que diminution du jet d’urine, difficultés à se retenir…), besoin d’uriner plusieurs fois la nuit, mauvaise maîtrise du début ou de l’arrêt de la miction.
Autres symptômes du cancer de la prostate
Du sang dans les urines
Outre les troubles mictionnels et la douleur osseuse, la présence de sang dans les urines ou dans le sperme peut révéler l’existence d’un cancer de la prostate. Mais, à l’instar des autres symptômes, la présence de sang dans les urines ou dans le sperme ne constitue en aucun cas un signe spécifique. En effet ces symptômes peuvent se manifester lors d’infections ou de lithiases, (affections du rein ou de la vessie).
Difficultés à retenir ses urines, suite à l’hypertrophie prostatique
Une partie de ces symptômes est commune à deux autres affections de la prostate : l’HPB, Hyperplasie bénigne de la prostate ou extension de l’adénome de la prostate qui se traduit par une augmentation de volume de cette glande pouvant atteindre la taille d’une orange, d’où des désordres dans les mictions, avec de difficultés à retenir ses urines et la Prostatite qui signe une infection et se traduit par des phénomènes douloureux.
Douleurs dans les os
Le cancer se manifeste par des douleurs dues à la présence éventuelle de métastases, osseuses, pulmonaires, colorectales, si ce cancer a évolué depuis plusieurs années sans avoir été diagnostiqué. Si le cancer de la prostate se dissémine (s’étend), il le fera le plus souvent vers les os, et généralement en premier lieu vers les vertèbres lombaires. Les métastases osseuses du cancer de la prostate ont tendance à favoriser le processus d’ossification, contrairement à d’autres cancers dont les métastases osseuses fragilisent les os. Le cancer de la prostate entraîne donc très rarement des fractures osseuses. Les métastases osseuses peuvent par contre provoquer des douleurs, principalement dans le bas du rachis, les hanches et les cuisses. L’oncologue dispose généralement d’une panoplie de thérapeutiques très efficaces pour combattre ce type de douleur.
Diagnostic et dépistage du cancer de la prostate ?
Toucher rectal examen clinique
Le tissu cancéreux de la prostate a tendance à se durcir et des nodules vont se former. Ces modifications peuvent être appréciées à l’aide d’un toucher rectal. L’urologue pourra ainsi palper la tumeur par le rectum. Le toucher rectal est indispensable pour faire un diagnostic du cancer de la prostate. Il est indolore et rapide, mais ne permet l’exploration que de la surface directement en contact avec le rectum.
L’échographie pour examiner la prostate
L’échographie consiste à examiner la prostate au moyen d’ondes à ultrasons. Pour ce faire, une petite sonde est placée dans le rectum. A l’aide de l’échographie le radiologue pourra déterminer la taille et le poids de la prostate. L’aspect non pathologique de la prostate offre un aspect uniforme à l’écran. La présence de taches sombres peut révéler la présence d’une masse cancéreuse. Il existe aussi des produits de contraste qui permettront de bien différencier les zones d’altérations de la glande.
Analyse sanguine des taux de PSA libre et total
En cas de cancer de la prostate, les taux sanguins de PSA (Antigène prostatique spécifique ou ProstateSpecific Antigen) peuvent augmenter fortement. Des taux élevés de PSA ne sont cependant pas suffisants pour établir le diagnostic. En effet, des taux de PSA élevés peuvent également révéler la présence d’une infection ou d’une hypertrophie bénigne de la prostate. Les recherches du taux de PSA sont demandées à intervalles réguliers pour mettre en évidence une augmentation rapide en cas de cancer avéré. Par contre un taux entre 4 et 10 ng/l et un rapport PSA libre/sur PSA total supérieur à 25% peut orienter vers un diagnostic d’Hyperplasie Bénigne de la prostate
A noter que dans 10% des cas de ce cancer ne génère pas de PSA élevés.
La prostate est également très sensible à la pression. Faire du vélo, avoir eu des rapports sexuels récents, un toucher rectal, modifient en positif le taux de PSA dans le sang. Il faudra donc faire cette analyse en dehors de ces situations perturbatrices.
Biopsie pour confirmer le diagnostic
Prélèvement de petits morceaux de la prostate
Seule une biopsie permet de confirmer si un patient est atteint d’un cancer de la prostate et, après analyse, indiquer le degré d’agressivité de la tumeur. Lors d’une biopsie, l’urologue prélève dix à douze petits fragments de tissu de la prostate. Il utilise pour ce faire une aiguille à ponction, qu’il introduit au moyen d’une sonde d’échographie placée dans le rectum, généralement sous anesthésie locale.
Une biopsie est un prélèvement simple et peu douloureux. Après le prélèvement anatomopathologique, le patient peut présenter pendant quelques jours des pertes de sang via l’anus, l’urine ou le sperme, et quelquefois de la fièvre. La ponction pratiquée sur la prostate par le rectum est associée à un risque d’infection. L’urologue prescrira donc des antibiotiques, qui devront être pris avant la biopsie.
Score de Gleason
Les résultats de la biopsie aident à déterminer le score de Gleason. Ce score permet de se faire une idée du degré de l’agressivité de la tumeur qui orientera le traitement. Il varie entre 5 et 10.
- Score supérieur à 7: tumeur agressive.
- Score de 7: tumeur modérément agressive.
- Score inférieur à 7: tumeur peu agressive.
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