Témoignage d’un patient séropositif


Monsieur le président,

Pour vous aider dans votre difficile combat, j’ai décidé de vous transmettre mon modeste témoignage que vous pourrez utiliser à votre convenance.

Mars 1986 : Un choc psychologique terrible, l’annonce de ma séropositivité par mon médecin traitant le docteur TOURANI appartenant au service du Professeur EUEN de l’hôpital LAENNEC.

Aussitôt on me demande de signer une décharge dont on ne voudra jamais me remettre d’exemplaire : il s’agit de mon accord pour le traitement à la cyclosporine. Je fais l’objet d’une surveillance médicale régulière par des analyses mais on ne me donne connaissance d’aucun résultats tout en me prodiguant des propos très rassurants.

Décembre 1987 : Apparition des premières tâches de sarcome de kaposi sur mon visage.

Avril 1988 : Trop de réflexions à mon travail et je suis obligé de m’arrêter en maladie jusqu’à ce jour.

Par hasard, je reçois l’information COBRA mais je doute et raisonne comme beaucoup de monde : ” s’il existait vraiment des remèdes non toxiques pour améliorer le SIDA, il est évident que tous les médias en parleraient et que mon médecin m’aurait prévenu car j’ai aveuglement confiance en lui”

Juin 1988 : On décide une radiothérapie sur les kaposis en association d’un traitement au retrovir (AZT) ainsi que Bactrime (?), puissant antibiotiques.

Juillet 1988 : Cet horrible PNEUMORYSTIS CARINI envahit mes poumons et je ne peux plus respirer. Quelle impuissance médicale ! Quelles souffrances atroces ! Le SIDA est sur le point de m’achever. Je repense à COBRA : “Et si c’était vrai !”. J’adhère à l’association le 21/017/1988, j’écris et téléphone à Lyon. J’obtiens rapidement un rendez-vous le 28/07/1988 avec le professeur Beljanski qui accepte de tenter exceptionnellement l’impossible.

J’apprécie beaucoup ce chercheur profondément humain qui me met en relation avec plusieurs collaborateurs, membres de la délégation médicale du COBRA. Ces médecins sont obligés de procéder à de nouveaux examens puisqu’il est impossible d’obtenir la transmission complète de mon dossier médical qui est à LAENNEC. Je décide d’abandonner cet hôpital car les résultats étaient déplorables et personne ne veut collaborer avec le Professeur Beljanski. Le COBRA et sa structure médicale m’apportent beaucoup d’informations et je sais enfin toute la vérité. On me montre mes analyses, on m’explique la stratégie de la nouvelle thérapeutie que je viens d’accepter.

Mes lymphocytes T4 sont à 242, les T8 à 591.

Je reçois gratuitement des gélules biologiques non toxique et on me demande d’arrêter tous les autres traitements en cours (1).

Octobre 1988 : Je me sens beaucoup mieux, je reprends des forces mais le Professeur Beljanski reste très réservé car il sait bien que mon organisme est envahi par d’autres maladies opportunistes, qu’il y a de nombreux dégâts occasionnés par les médicaments toxiques et que la maîtrise de tous ces problèmes très difficiles sera fonction des ressources physiques dont je dispose encore.

Février 1989 : Les quatre derniers mois ont été très difficiles. Il y a eu des hauts et des bas mais je suis toujours en vie et j’ai un excellent moral. J’ai eu la chance de rencontrer un docteur du COBRA particulièrement chaleureux et qualifié. Au mois de novembre 1988, je n’osais plus regarder mon visage monstrueux dans une glace. Aujourd’hui, grâce aux idées novatrices du Professeur Beljanski qui a été capable de trouver une solution efficace en suggérant d’associer une petite chimiothérapie moins toxique chargée dans l’immédiat de tuer les cellules cancéreuses du KAPOSI sous protection de ces nouveaux médicaments biologiques qui préservent les cellules saines. Je peux confirmer que les résultats ont été extraordinaires. Les techniques de chimiothérapie habituellement destructrices peuvent devenir utiles si elles sont associées aux médicaments biologiques non toxiques et protecteurs de cellules saines. Ce serait un progrès considérable d’utiliser, dans l’intérêt des malades, cette synergie tout à fait évidente. D’autre part, il y a moins de fatigue, pas de nausées et d’autres effets secondaires néfastes. Je suis tout à fait conscient que je reviens de très loin et que mon traitement sera encore très long. Mais aujourd’hui, j’ai retrouvé un visage plus humain. J’espère que mon témoignage incitera les personnes qui liront à adhérer au COBRA, qui seul, soutient la nouvelle voie de la biomédecine et le professeur BELJANSKI. J’espère surtout que les “décideurs” réagissent enfin devant la qualité des résultats concrets obtenus par le Professeur Beljanski et son équipe et que l’on mette rapidement à sa disposition des moyens décents pour poursuive ses travaux dans l’intérêt de l’humanité toute entière.

Avec la bonne volonté et les mobilisations de tout le monde, la biomédecine pourrait être le RÉVOLUTION MÉDICALE FRANÇAISE de1989.

Avec tous mes remerciements, veuillez agréer Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

(1) PS : Petit oubli au sujet des T4 et T8

Le 10/8/88 : T4-273 ; T8-704

Le 8/9/88 : Ta-292 ; T8-957

Par Serge